#1 Re : Les Tuniques Bleues (les albums) » Critique » 2018-03-03 21:57:22

Raf

Oui, c'est vrai, c'est un facteur qu'on ne peut nier et il en va de même pour les jeux vidéos, les films etc.
Cela-dit, je pense que cela n'explique pas tout. Quand je relis un "The David" ou un "El Padre", il est certain que je ne l'aborde pas comme je le faisais il y a vingt ans mais j'apprécie toutefois de les relire et certain passages me font même encore sourire. Peut-être y'a t il aussi un élément de nostalgie qui intervient, c'est possible.
Dans tous les cas, je pense que je relirai encore certains tomes contrairement à d'autres et le dernier en date en est un parfait exemple.
A mes yeux, Les Tuniques Bleues ont changé de ton il y a plus ou moins dix albums, peut-être est-ce involontaire, je ne sais pas, mais en ce qui me concerne le plaisir de les lire n'est plus là.

#2 Les Tuniques Bleues (les albums) » Critique » 2018-03-03 13:51:02

Raf
Réponses : 5

Avant toute chose, je voudrais spécifier que je suis un fan des Tuniques Bleues depuis tout gamin, mon premier tome, que mon père m'apportât quand j'étais malade et cloué au lit, fut "Les Déserteurs".
Depuis,  je n'ai plus lâché et possède évidemment toute la collection dont un numéro dédicacé par Willy Lambil lui-même.
Je dit cela afin d'éviter toute accusation de haine gratuite concernant ce qui va suivre.

Bon, pour être direct, je n'accroche plus, mais alors plus du tout.
Le dernier numéro, "l'étrange soldat Franklin", est sans-doute le tome le plus ennuyeux et sans substance qui  m'ait été donné de lire, à tel point que j'étais à deux doigts d'arrêter avant la fin.
On est bien loin du temps pendant lequel je lisais de-suite l'album une deuxième fois à tel point il était passionnant.
Je ne sais pas, pour moi, à chaque nouveau numéro, j'ai l'impression que la qualité de fond de l'album est inferieure au précédent (je ne parle pas du dessin qui reste très agréable).

Le ton sur lequel communiquent nos héros semble différent depuis quelque temps,  les vannes paraissent moins marantes, plus lourdes et rébarbatives (par exemple la vanne sur l'aspect de Butch dans le dernier album à page 4 n'avait selon moi rien à faire là, en particulier la réponse du sergent, du moins pas dans la forme selon laquelle elle a été écrite).

Je m'étonne aussi de voir des éléments de novlangue apparaitre, ergo "Black" au lieu de noir, ça c'est nouveau. Alors évidemment, le terme qui aurai été utilisé à cet époque aurait été malvenu mais "black"?
Concernant l'album en lui-même, on en retient pas grand chose et on garde un gout amer d'histoire bâclée dans la bouche.

Avant, on voyageait, du nord au sud, d'Ouest en Est des USA et même dans des pays étrangers ou sur les mers.
Les dialogues,  les histoires et les personnages eux-mêmes savaient encore surprendre, on visitait aussi la guerre civile Américaine, même ses aspects les moins notoires et souvent sur un ton très dramatique (ton qui a quasi complètement été éliminé des derniers opus). On a aussi souvent été souvent plongés coté CSA, coté civil et même coté Indien.
Depuis quelques albums, plus rien, plus de voyages, plus de missions, plus de grande batailles, plus d'émotions... On tourne en rond sur les mêmes thèmes, le tout suinté par un politiquement correct édulcoré, c'est limite si on aperçoit encore les confédérés en second plan...
Pourtant, il y aurait de quoi faire, inventer de nouvelles missions suicide, et ce, même s'ils elles n'ont aucun font historiques, porter nos héros dans de nouveau endroits,  introduire de nouveaux personnages, même secondaires.

Non, là, j'ai vraiment l'impression d'un essoufflement généralisé et, à part si le nouvel opus nous délivre une surprise tant attendue, mon histoire d'amour avec les Tuniques Bleues prendra fin au numéro 61.

Bine à vous.

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Les Tuniques Bleues Par Lambil-Cauvin et Salvérius-©Dupuis, .