Et voilà... Le chapitre 4!
Pour blablater un peu, sachez que, niveau rédaction, j'ai dépassé les 15 000 mots pour la fic et que j'approche de la fin (maximum deux chapitres encore)! Il y aura donc bien une fin.
J'espère que ça vous plait pour l'instant. J'ai essayé de rester le plus proche possible de l'esprit de la BD... Enfin, si tant est qu'un Chesterfield déserteur ne trahisse pas l'esprit justement c'est sans doute un peu plus sombre aussi. Il y a un peu moins d'humour dans ces chapitres-ci, désolée.
[quote=lulublue][b][u]Chapitre 4[/u][/b]
Plus le front s’éloignait, et plus le sergent retrouvait son calme. Malgré tout, il ne put avancer très rapidement, car ses douleurs l’élançaient épisodiquement. Dans ces moments-là, il faisait arrêter Arabesque et il se reposait une dizaine de minute avant de remonter en selle.
Il avait bien réfléchit : il tenterait de rejoindre son village natal, mais pour cela, il devait contourner la ligne de front par l’est, et, si possible, éviter les éclaireurs confédérés. Il en avait déjà croisé quelques-uns, et, pour ne pas se faire repérer, il avait troqué sa tunique bleue pour des vêtements de paysans. Il avait également échangé la selle d’Arabesque, dont le modèle militaire pouvait le trahir, dans une ferme en aval, et avait récupéré quelques vivres au passage, le tout contre sa pétoire et de sa baïonnette. Il préférait garder son revolver, plus maniable, bien qu’il ne compte plus avoir à s’en servir.
« Ce n’est pas si différent d’une mission habituelle… Sauf que je ne compte pas revenir, et que Blutch ne m’a pas rattrapé. J’aurais cru qu’il te poursuivrait, mais nous sommes sans doute déjà trop loin… » Il commençait à comprendre pourquoi le caporal parlait si souvent à son cheval. Arabesque semblait réellement comprendre ce qu’il lui disait et, lorsqu’elle en avait envie, elle lui répondait à sa manière.
Soudain, des coups de feu se firent entendre. Ils étaient suffisamment éloigné, mais pas assez pour ne pas avoir d’impact direct sur le mental de la jument, qui s’écroula avec grâce. Chesterfield ne pu pas le prévoir et se réceptionna mal.
« Ouchmpf ! Fichu canasson, c’est pas le moment de me faire ça… » Il se tint les côtes, qui aussitôt le faire souffrir comme s’il venait à peine d’avoir reçu la balle, et sa respiration redevint anarchique. Il croyait revivre les combats, et seul le silence qui était revenu le persuada qu’il en était bien loin.
La jument le regardait d’un air désolé (« Ah ça tu peux l’être ! ») et tendit son cou. Le sergent le saisis, et elle se releva, l’entrainant dans son élan. En quelques secondes, il était de nouveau sur pied, mais souffrait le martyr.
« Je vais devoir continuer à pied. Je ne pense pas pouvoir remonter sur ton dos, vieille branche. Mais il faudra vraiment que tu perdes cette habitude, ou alors que tu me préviennes avant… »
Elle hennit doucement et ils se remirent à marcher le long du chemin. D’autres explosions parvinrent à leurs oreilles, mais Arabesque n’y réagit plus. Au contraire, c’était plutôt Chesterfield qui sursautait à chacune d’entre elles, mais, inexorablement, la route les menait plus près des combats, si c’était de cela qu’il s’agissait.
« C’est étrange, pourtant. Nous sommes assez loin de la ligne de front. » Pensa-t-il, alors que des silhouette avançaient dans leurs direction. La jument tira sur ses rennes pour attirer l’attention de l’humain, et il remarqua alors les uniformes gris des sudistes.
« Ohla… écoute ma belle, si on fait mine de rien, ils nous prendront pour des civils. Au contraire, si on décide de s’enfuir maintenant, ça paraitra suspect. Alors, pas de mauvais tour comme tout à l’heure, hum ? »
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Au camp, Blutch pestait contre la hiérarchie, la famine, les barreaux, les gardiens, les charges qui égrenaient le temps et finalement contre sa perte de sang-froid. Sans ce contretemps, il aurait pu partir directement à la recherche de son cheval et ne jamais, oh grand jamais, revenir.
Le palefrenier vint lui rendre visite en fin de matinée du jour suivant son éclat, et la nouvelle qu’il apportait avait de quoi le faire… pester.
« Vous savez, j’en ai pas parlé au général, et je crois que personne n’a encore remarqué ça à part moi… Mais je pense qu’Arabesque n’est pas partie toute seule.
-Pas seule, tu dis ? Continue.
-Le sergent rôdait dans les parages, et je ne l’ai plus vu depuis que ta jument a disparue, alors qu’il passait presque tout son temps près des chevaux… »
Le caporal jura. « En tout cas, ils ont disparus en même temps.
-Tu es bien certain ? Tu as été vérifié à l’infirmerie ? Il a peut-être fait une rechute.
-Yep, j’ai vérifié. Personne ne l’a vu. J’ai peur qu’on finisse par remarquer ça aussi. Alexander sait additionner deux et deux… »
Sur ces révélations, le soigneur de chevaux s’éloigna en haussant les épaules, laissant Blutch plongé dans d’intenses réflexions. Avec un peu de chance, Chesterfield reviendrait dans quelques jours et dirait à Blutch ou il avait laissé sa jument… ou alors, il ne reviendrait pas. Il devrait être déjà rentré, s’il l’avait juste cachée, en fait… mais il ne pouvait tout de même pas avoir déserté ? Pas le sergent, si avide de cicatrice et de médaille ?
« Il en a peut-être eu marre de récolter plus souvent les premières que les secondes. » Chuchota le caporal pour lui-même. « C’est quand même le pompon ! » pour toutes les fois ou il avait l’avait empêché de s’enfuir...
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La petite troupe de soldats confédérés semblait plutôt joyeuse, voir même… guillerette. Les bouteilles qu’ils tenaient en main étaient sans doute un bon indice concernant leur état. Chesterfield soupira de soulagement en n’apercevant pas le visage de Cancrelat parmi eux, et il les croisa sans encombre. Ils lui dirent même bonjour en pouffant, ce qui était, en soi, relativement inquiétant.
« Quand je pense qu’on crève à moitié de faim chez nous et qu’eux… ils peuvent se saouler. »
Il osa un second regard aux estafettes avinés, et il constata le même regard, la même fatigue, et parfois la même maigreur que chez ceux de son propre camp. « Eh bien, si ils ont trouvé une bonne caisse… ils ont peut-être raison de se faire plaisir. » pensa-t-il.
Une centaine de mètres plus loin, le chemin arrivait à un petit sommet, qui permettait d’avoir une bonne vue sur le prochain village. Chesterfield se demanda si sa vision n’était pas troublée, avant de se rendre compte que des fumées l’empêchaient de mieux voir. Progressivement, des carcasses de maisons, des ruines encore fumantes et des toitures calcinées se distinguaient dans le bas de la route.
« $!@%µ#!!!! »
Se sentant pousser des ailes, il enfourcha (avec quelques difficultés) Arabesque qui galopa vers la petite agglomération. « Ces troufions ! Voilà ce qu’ils fêtaient ! J’imagine qu’ils ont pillés le saloon en partant ! »
Les mots lui manquèrent lorsqu’il pénétra dans la rue principale. La plupart habitants avaient du fuir, mais il découvrit malgré tout quelques cadavres de civils sur le bas-côté. Il n’y avait plus personne ici, il valait mieux ne pas s’attarder. Continuant sa route, les yeux baissés, le sergent attint rapidement la sortie de la ville, ou la petite école avait été éventrée par un tir d’artillerie. Pourquoi ? Était-ce vraiment nécessaire ?
Arabesque continuait vers l’école, bien que son cavalier dirige ses rennes vers la campagne.
« Écoute, je ne veux pas aller là-bas. Je veux rentrer chez moi. Bon, bien sûr il faudra faire comprendre à Charlotte que je ne veux définitivement pas l’épouser, mais cela me semble une perspective bien plus facile que ce que l’on va trouver là. »
Ne tenant pas compte de sa demande, elle continua, et Chesterfield vu.
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Je croyais d'ailleurs que Stilman était colonel, mais après recherche, il est capitaine d'état-major. Je ne savais même pas que ce grade existait...
Un grand merci pour cette réponse! Je reverrais un peu les prochains chapitres pour en tenir compte (dans le doute je notais toujours "Horace" mais c'est un peu répétitif, si je peux introduite "Major Horace" puis seulement des "Major" de temps en temps c'est plus fun).
J'ai appris pleins de choses sur ce forum!
Hey hey sirs and ladies! Voici le chapitre trois avec un peu d'avance. Je poste en soirée d'habitude, mais là je doute pouvoir me connecter ce soir. A partir de celui-ci, les points de vues commencent à se disperser. Pour que ce soit plus lisible ici, j'ai inséré des séparateurs.
Au passage, j'ai une question à vous soumettre: J'ai beau relire les albums (pas dans l'ordre hélas, et je suis loin de les avoir tous), je n'arrive pas à déterminer si Horace est son prénom ou son nom de famille (et s'il a un nom de famille différent, lequel?) et surtout: quel est son grade? Merci d'avance.
[quote=lulublue][b][u]Chapitre 3[/u][/b]
Blutch observait le coucher de soleil à travers les barreaux. Ce n'était pas la première fois qu'il finissait au trou durant sa carrière (si on pouvait appeler ça ainsi) militaire, mais cette-fois-ci, le motif était inédit. En temps normal, le général le laissait tranquille avec les petits caprices de sa jument, mais a la dernière charge, il était sortit de ses gonds.
« C'est à la limite étonnant, caporal, que vous n'ayez pas encore profité de la convalescence du sergent Chesterfield pour mettre les voiles! Quatre jours d'arrêt pour défaitisme et insubordination! »
Le troisième jour s'achevait donc sur ce coucher de soleil. S'il avait bien écouté, il avait évité une demi-douzaine de charge, ce qui le satisfaisait plus tôt. Demain, à sa sortie, il irait voir Arabesque pour expliquer sa nouvelle tactique. Au lieu de s'écrouler au son de la charge, il faudrait qu'elle continue... juste suffisamment, pour faire mine de s’intégrer dans la cavalerie. Il en profiterait pour jeter un œil à l'état de santé de Chesterfield...
« L'en a des bonnes, Alexander! Cet imbécile serait capable de me poursuivre même à moitie mort. Il est encore loin d'être en forme... » Songeât-il.
Il bascula dans la somnolence de la fin du jour en s'inquiétant à la fois pour son cheval et pour le sergent.
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A quelques encablures, le sergent en question chevauchait ce cheval-la, précisément, et il terminait d'agoniser après les longues heures de promenade. Ah, certes, Arabesque c'était bien gardée d'effectuer des postures acrobatiques ou de galoper, mais le simple fait d'avancer cahin-caha, raide assis sur une selle pas très adaptée, avait réveillé des douleurs beaucoup plus fortes dans le dos de Chesterfield.
« Et dire qu'il va falloir refaire tout ça à pied... car je te laisse quelque part et tu te débrouille, t'as compris ma vieille. Je dirais à ton maitre que je t’ai quitté près des chutes d'eau, et s'il veut déserter, je lui laisserais une longueur d'avance cette fois-ci. Ne t'enfuit pas trop loin tout de suite, alors, attends-le quelques jours. » Dans ses souvenirs, les abords des chutes étaient boisés, ce qui serait idéal pour se cacher, mais les clairières offraient de l'herbe tendre pour qu'Arabesque ne manque de rien. « J'entends déjà l'eau. Je reste près de toi ce soir, mais demain, je rentre. »
La conversation qu'il avait surpris un peu plus tôt lui avait coupé l'appétit, et il s'abstint donc de faire cuire quoi que ce soit, préférant se blottir contre la jument qui s'était couchée, comme pour lui offrir un coussin et une bouillotte dans le même temps.
Au matin, le cavalier et sa monture étaient tout humides de rosée. Chesterfield ouvrit les yeux, apaisé comme il ne l’avait plus été depuis bien longtemps. Aucuns éclats ne venaient troubler la quiétude de l’aube, le silence seulement brisé par le chant d’un pic-vert au fond du bois.
Il s’étira, et constata avec plaisir que sa douleur, si elle n’avait pas disparus, était tout de même bien moins forte que la veille. « Il faudra que je conseille la sieste sur canasson au médecin lorsque je retournerais… » Et il s’arrêta en plein milieu de sa réflexion. Retourner ? Fallait-il vraiment rentrer ?
Pendant sa convalescence, il ne subissait pas l’appel des troupes, et on ne se rendrait compte de sa disparition que dans quelques jours. Dans le pire des cas, Blutch le remarquera bien avant, mais il se soucierait plus de retrouver sa jument que de le retrouver, lui. Il soupira.
« Arabesque, voilà que je songe à déserter, après tant de discussions avec ton maitre pour le persuader de rester dans l’armée… Mais malgré tout, je n’ai pas envie d’y retourner… »
Le cheval hennît, mais il ne pu comprendre si c’était un reproche ou une approbation. « Tu sais, mon cheval… mon pauvre Prince… J’ai du l’achever, le jour ou je me suis pris une balle. Comme ton ancien maitre a du achever ton père, King. Quand je vois ce qu’on fait maintenant aux chevaux blessés, je ne le regrette pas, mais je ne veux plus vivre ça… Et ce n’est pas que pour les chevaux. Je ne veux pas finir sur la table de boucher de l’infirmerie… D’ailleurs, je ne pourrais plus jamais redevenir garçon-boucher… » Tout en n’allant pas jusqu’au bout de ses idées, il parla de plus en plus vite, et ses mains se remirent à trembler. Arabesque pausa sa tête sur le bras du sergent, qui cessa aussitôt de bouger. Le souffle court, il rassembla ses pensées. « Tu as raison. On n’est pas obligé d’y retourner. »
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La serrure grinça, et le soleil vint éblouir le caporal Blutch.
« Vous pouvez sortir, caporal. » lui annonça le gardien.
« Trop aimable. À un de ses jours. » Ravis de sa réplique un peu crâneuse, il quitta sa geôle en prenant son temps, avant d’aller se rafraîchir le visage aux commodités.
Il se dirigeât ensuite d’un pas nonchalant vers l’enclos des chevaux. Cherchant Arabesque des yeux, il ne la repéra pas, puis siffla un court air, qu’il utilisait ordinaire pour l’appeler. Ne voyant toujours pas arriver sa jument, il jura. « Elle boude ou quoi ?
-Eh, qu’est-ce qu’il y a, caporal ? » L’un des palefreniers se dirigeait vers lui, après avoir inspecté les sabots d’un cheval noir.
« Arabesque n’est pas là.
-Ah, non, non, pas du tout.
-Ça je l’ai bien remarqué ! Ce n’était pas une question ! Tu veux une question ? Ou est-elle ? »
Un peu gêné, il ne répondit pas assez vite au gout de Blutch, qui le saisit par le col et le souleva, malgré sa petite taille, à une dizaine de centimètre du sol.
« Je répète : Ou est-elle ?
-Enfaittuvoislesordresenfinc’estpasmoi…
-QUOI ?
-Il manquait à manger ! Alors on a pris les chevaux malades… C’est un ordre d’en haut, j’y peux rien moi…
-Malade ? MALADE ?
-Ben… Elle n’allait pas tout juste dans sa tête, hein ? Elle avait peur des balles, tout ça… » Sa voix se coupa, car le caporal l’avait empoigné un peu plus fort.
« Attends un peu.
-Mpfoui ?
-T’es entrain de me dire...
-Mpf !
-Qu’Arabesque a fini à la cantine ?
-Nooon ! Non non mpff kof kof… » Blutch l’avait aussitôt lâché, et il se frottait la gorge endolorie.
« Elle s’est enfuie quelques heures avant qu’on aille chercher le premier lot de chevaux.
-Alors, malade, elle ? Y’a pas de cheval plus intelligent sur le continent américain. »
Le palefrenier fit une grimace comme Blutch tournait les talons et se hâtait vers le quartier général.
Un peu plus loin, les deux soldats qui gardaient l'escalier menant à la porte d'entrée du QG ne firent pas attention au caporal qui courrait vers eux. Ce n'est que lorsqu'il sembla ne pas vouloir s'arrêter a l'entrée qu'ils tentèrent de lui barrer le passage, ce qui ne lui posa pratiquement aucun problème. Blutch se tenait déjà sur la terrasse et était prêt à ouvrir la porte a la volée lorsque le gardes se retournèrent sur lui en criant. Stilman, qui avait observé l'approche du caporal depuis la fenêtre, vint ouvrir après avoir posé son éternel verre de limonade.
« Ça tombe bien, je partais justement...
-Il n'en est pas question! Je suis ici pour avoir des explications... » Explosa le subordonné. Le capitaine soupira.
« Je leur avais dit que c'était une mauvaise idée que de se débarrasser de votre cheval. Si cela peut vous soulager, je plaiderais en votre faveur si on décide de vous envoyer au peloton d'exécution...
-Moi, au peloton d'exécution? Mais c'est vous, les hauts gradés, qu'on devrait écarteler ! Ça se dit soldat et ça massacre des chevaux pour les servir en pitance! »
Sur ces mots, Blutch bouscula Stilman pour entrer. Attablés, le major Horace affichait une mine coupable et le général Alexander semblait sur le point de hurler.
« Caporal! Vous dépassez largement les limites!
-Ah vraiment? Et qui donc a eu cette idée largement limite, pour les chevaux ?
-Le capitaine Stilman... » Blutch n'osa pas faire volte-face mais jeta un coup d'œil en arrière et empêcha le capitaine d’état-major de sortir en lui saisissant le bras.
« Eeeh, j'ai juste parlé des chevaux blessé! C'est l'idée d’Horace, pour les chevaux un peu dérangés...
-Je vous défends de parler comme ca de mon cheval! » Le coupa-t-il en hurlant. Tenant toujours Stephen Stilman par le bras, il s'avança d'un air menaçant vers l'autre gradé.
« Cessez, caporal Blutch! » Gronda le général. « Aucun de ces deux hommes n'a ordonné directement que votre cheval soit abattu.
-C'était donc vous?
-Cela n'a plus aucune espèce d’importance » dit-il en haussant les épaules. « Elle c'est enfuie. Et si vous vous calmez maintenant, je vous promets que vous n'aurez que quelques jours supplémentaires a l'ombre, et que je passerais l'éponge sur ces agressions physique sur officier.
-Vous savez ou vous pouvez vous la mettre, votre éponge? » Une main se posa sur son épaule. C'était Stilman. « Calmez-vous, Blutch. C'est le moment. »
Ravalant sa colère et ruminant déjà a sa vengeance, il se laissa conduire par les gardes vers le cabanon qu'il venait à peine de quitter.
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Merci (d'avance haha) D'ailleurs si vous avez des soucis aux yeux, je poste également sur fanfiction.net (voilà le lien: [url=https://www.fanfiction.net/s/11882741/1/Une-peur-bleue]Une peur bleue[/url]), avec un jour de retard par rapport à ici, mais vous pouvez augmenter la taille des caractères et changer la luminosité (fond noir et écriture blanche) avec un logo en forme de rond coupé en deux. Personnellement je trouve ça très reposant
Et voici, comme promis, le second chapitre. J'ai un peu ralentis l'écriture, mais j'ai tout de même achevé le chapitre 10 aujourd'hui!
Par contre, la mise en page d'un forum est assez difficile, j'ai peur que ça ne soit pas très fluide. Si vous souhaitez que j'aère mon texte un peu plus n'hésitez pas à me le réclamer.
[quote=lulublue][b][u]Chapitre 2[/u][/b]
Sa vision était brouillée, et il eu grand peine à se convaincre, déjà, qu’il était vivant, ensuite, qu’il regardait le plafond de l’infirmerie et finalement que Blutch se tenait à son chevet, affichant un froncement de sourcil soucieux.
« Ah, tiens, vous êtes là.
-Evidemment que je suis là !
-Je ne sais pas, peut-être que votre lâcheté habituelle… » Il avait du mal à formuler sa pensée, et il perdit de sa superbe. « Enfin, que vous auriez profité de ma convalescence pour vous faire la malle. »
Le Caporal pris une mine vexée et se leva pour s’en aller. « Pour laisser le plaisir à un autre que moi de vous achever ? Tsss ! » Lança-t-il en quittant l’infirmerie.
Chesterfield s’était mis à trembler vers la fin de la réplique cinglante de son subordonné, et il se recoucha sur sa paillasse de fortune, un peu penaud.
« En tout cas, t’es pas très sympa avec ton copain, là… » Lui lança son voisin d’infortune, un zouave qu’il connaissait de vue et qui portait un bandage sur la joue.
« C’est pas mon copain.
-Parce qu’il a traversé la moitié du champ de bataille pour venir te chercher !
-Ah non, on me l’a déjà faites celle-là !
-Siii ! Vot’ copain, là…
-C’est pas…
-… il n’aurait pas une jument grise ? Vous savez, celle qui tombe tout le temps…
-Ouai, ouai…
-Ben il vous a mis sur le dos de sa jument, je me demande d’ailleurs comment il a fait, parce que, même si elle s’est abaissée exprès, vous êtes quand même vachement plus lourd que… » Le soldat ne continua pas, effrayé par le regard que lui lançait le sergent convalescent.
« Il m’a ramené donc… » Il regarda la table d’opération, un peu plus loin, ou un pauvre malheureux se faisait amputer d’un bras. « Je me demande s’il a bien fait » dit-il plus bas, pour lui seul. Ses mains se remirent à trembler un peu.
Le sergent sortit de l’infirmerie après quelques jours. Par chance, la balle avait ricoché sur une côte, la brisant, mais ne causant aucuns dégâts aux organes. Par contre, il était bon pour un repos de plusieurs semaines, et l’interdiction de remonter sur un cheval pendant au moins un mois. Il demanda à pouvoir rentrer dans sa famille, mais le médecin s’y opposa : ce n’était pas le moment d’entamer un long voyage, cela risquait de ralentir la guérison.
Il passait donc ses journées à se reposer, et trainait souvent près de l’enclos des chevaux, aidant le palefrenier à les panser. Il en profitait pour essayer de croiser Blutch, qui l’évitait depuis leur altercation, mais le plus petit, roublard, parvenait toujours à partir avec Arabesque pour faire un tour avant que Chesterfield n’ai eu le temps de s’excuser.
Par un matin particulièrement frais, Chesterfield constata un étrange manège. Quelques soldats construisaient un enclos juste a cote de celui ou se tenaient les chevaux. Il s'approcha pour en savoir plus.
« On va recevoir un nouvel arrivage? » Demanda-t-il avec espoir. Depuis la grande bataille, il n'avait plus de cheval.
« Aucune idée sergent. C'est un ordre d'en haut. »
Décidant de rester trainer dans le coin, au cas où il pourrait choisir une nouvelle monture en primeur, il tua le temps en soignant les braves canassons rescapés de la dernière échauffourée.
Son ventre criait famine. Malgré la réussite de la bataille dans la vallée, la communication par chemin de fer était toujours coupée et les vivres arrivaient difficilement au campement. Les rations étaient maigres et, surtout, le colonel Stilman avait suggéré à Alexander d'interdire l'utilisation des carcasses des chevaux morts, de peur de voir se déclarer a nouveau une épidémie de scorbut.
En soignant la jambe d'un cheval percée d'éclat d'obus, le sergent se demanda ce qui se passait. On avait ramené du champ de bataille des chevaux atrocement mutilés, qu'en temps normal on aurait achevé par pitié et humanité. Celui-ci, par exemple, continuerais à boiter, sans compter toutes la souffrance qu'il endurait. Chesterfield avait bien tenté de lui ôter des éclats, mais il n'était pas médecin...
Le matin suivant, un civil arriva au camp. Il alla directement au quartier général, et plus d'une heure après, voila qu'il se dirigeait vers l'enclos. Le rouquin l'observa trier les chevaux, avec l'aide des palefreniers, plaçant les braves montures blessées dans le nouvel enclos.
« Il faut que vous me disiez, s'il y a des chevaux un peu "dérangés" mais qui n'ont pas de blessures physique », demandât-il.
« Ah, m'sieur l'véto, en voila un qui tremble comme une feuille. Celui-ci, par contre, il a un tic aux yeux, mais apparemment il n'a pas de soucis pour assurer son job. » Le vétérinaire plaça le premier dans l'enclos des estropiés, mais laissa l'autre à sa place. « En revanche... »
Le sergent manqua se s’étrangler en voyant le palefrenier designer Arabesque. « Cette jument fait des malaises lorsqu'elle a une trop grande frayeur. Quand on charge, par exemple.
-Pas très utile en temps de guerre, j'imagine...
-Mais c'est une brave bête, et très intelligente avec ça. Elle aurait été plus heureuse dans un cirque, sans doute. »
Chesterfield recommença a trembler « Imbécile! Mais quel crétin ! » Songeât-il. Voyant Arabesque être placé dans l’autre enclos, il eu une sinistre impression et eu soudain du mal à reprendre son souffle.
« Ça fait une dizaine de chevaux. Je reviens tout a l'heure avec quelques hommes et j'emmènerais déjà la moitie, cela devrais suffire pour nourrir la troupe pendant au moins une semaine. Vous pourrez éviter qu'ils se mélangent à nouveau avec le reste des chevaux?
-Bien entendu, toubib'! »
Avait-il bien entendu? Nourrir les hommes? Mais... ils n'allaient quand même pas...
La panique le pris de manière encore plus inattendue que ses derniers jours. Chesterfield était passé par quelques mauvais moments, en entendant les combats au loin... lui rappelant les souvenirs de charniers géants... mais la, c'était pire que tout.
« Bon dieu! Arabesque! » Il ne pouvait pas la sortir de là sans éveiller les soupçons. Vite, trouver Blutch, le caporal était discret, il trouverait bien une solution... et puis, il tenait tellement a son cheval...
Ni une ni deux, le sergent s'élança a la recherche de son subordonné, aussi rapidement que ses forces lui permettait. Il ne le trouva pas a la table des jeux de cartes, ni près de la rivière, ni sur le rondin ou il avait l'habitude de tuer le temps. Personne non plus dans sa tente.
Il avait fait le tour du camp et toujours aucunes traces. Il n'aurait quand même pas déserté sans embarquer Arabesque? Non? Maintenant qu'il y pensait, cela faisait bien deux ou trois jours qu'il ne l'avait plus croisé.
Un hennissement lui fit tourner la tête. Un instant, le regard inquiet de la jument se superposa, dans sa mémoire, a celui de son fidele Prince tombé au combat. « Oh, non, Arabesque, tu ne finiras pas en ragoût. » Il ouvrit l'enclos et s'avança vers elle. « Je sais que tu préfère l'autre abrutit, mais aujourd'hui, c'est toi et moi. » Elle s'ébroua. « Par contre, ne me secoue pas trop, j'ai encore mal au dos. »
Il prit une selle et la sangla, puis s'aida de la balustrade pour se hisser sur son dos. Il jeta un regard en arrière pour vérifier que le palefrenier était toujours absorbé par la partie de carte, puis sortit calmement de l'enclos. Ils s'éloignèrent d'un air nonchalant, car un cavalier en promenade vers le bois est plus discret qu'un cavalier qui semble se carapater a toute vitesse.
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Merci pour ton enthousiasme
Je pense que tu vas trouver Chesterfield plus sensible (mais pas trop non plus, ça reste Chesterfield) dans les prochains chapitre. Rdv jeudi pour la suite!
Bonjour à tous! depuis quelques jours, j'ai entrepris la rédaction d'une petite fanfiction dans l'univers des Tuniques Bleues. J'avoue avoir eu plus de mal à trouver un titre que pour le reste, puisque j'en suis déjà au chapitre 9 (11 000 mots), et je pense avoir assez d'avance pour commencer à la poster ici. J'essayerais de respecter un délais d'un chapitre tous les deux jours.
N'hésitez pas à faire des remarques positives comme négatives, du moment que c'est dit gentiment Je posterais un peu plus tard sur fanfiction.net
[quote=Lulublue]
[b][u]Chapitre 1[/u][/b]
Les chevaux piaffaient, prêts à se dégourdir les jambes, mais les hommes restaient silencieux. C’était une bataille qui s’annonçait très, très juste – l’armée nordiste était légèrement supérieure en nombre, mais les confédérés avaient l’avantage du terrain : leur artillerie était installée en hauteur, et ils avaient un excellent point de vue sur le creux de la large vallée ou se déroulerait bientôt les affrontements sanglants.
L’ordre de réduire à néant leur batterie de canon avait été diffusé parmi les hommes de la troupe, et si une stratégie avait été pensée par les hautes pontes du quartier général, ils n’étaient au courant de rien.
« Ils comptent sur quoi ? Qu’on traverse les lignes ennemies pour aller tout faire sauter ? » Ironisa un caporal, plutôt petit, perché sur sa belle monture, une jument grise mouchetée.
« Ce n’est pas comme si on ne l’avait pas déjà fait… » Lui rétorqua son supérieur direct, un grand rouquin qui arborait les barrettes de sergent-major.
« Oui ! Mais en secret ! Là on va foncer en plein dans la bataille…
-… Je vais foncer en plein dans la bataille et cette pauvre Arabesque souffrira d’un subit et étrange malaise…
-Laissez Arabesque en dehors de ça ! » Il flatta la bride de sa jument. « N’écoute pas cet empâté de cergent… Il n’a pas toute sa tête, tu le sais bien…
-J’entends ce que vous dites, Blutch ! » Le caporal en question ricana, puis repris son observation de la colline, estimant l’amplitude de feu de ceux d’en face.
« Chesterfield ! Sergent Chesterfield ! » Appela la voix d’un fantassin. Il arrivait à toute vitesse, depuis le QG.
« Qu’-y-a-t-il, soldat ?
-Le clairon de la 22ème de Cavalerie est toujours à l’infirmerie, Sergent. Le général Alexander m’envoie, avec son instrument, pour lancer la charge.
-Vous n’y pensez pas ! Un fantassin qui annonce la charge, c’est un coup à ce que Stark ne veuille pas partir !
-Mais c’est une excellente idée, ça…
-Blutch ! Taisez-vous ! Non, mieux, c’est vous qui soufflerez dans le clairon ! Avec un peu de chance ça rendra votre vieille carne sourde, et elle n’entendra pas les balles ! »
Le caporal arracha le clairon aux mains du fantassin, qui partit sans demander son reste. Un chapelet d’injure l’accompagna jusqu’à sa propre unité.
« Vous feriez mieux d’espérer, espèce de sous-officier de mes fesses, qu’Arabesque s’évanouisse… On ne sait jamais, un peu plus loin dans la mêlée, une balle pourrait se perdre si facilement…
-Entre mes deux omoplates, je sais, vous me menacez de ça depuis des siècles ! Maintenant, tenez-vous prêt, il fait soudain très calme… »
Le général Alexander était sortit sur la terrasse du QG, et les regards des capitaines, lieutenants et clairons étaient tournés vers lui (à l’exception notable du capitaine Stark, qui ne regardait jamais ailleurs que vers les lignes confédérées à l’approche du combat). Il écrasa tranquillement son cigare et leva un bras. C’était le signal.
Les différents clairons sonnèrent la mélodie typique de la charge, sauf celui du vingt-deuxième de cavalerie, qui entonna un [i]Yankee Doodle[/i] enjoué, ce qui n’empêcha pas Stark de s’élancer en hurlant un mémorable « CHARGEEEEEEEEZ !!!!! » et à tous les cavaliers de partir en trombe à sa suite… Enfin, presque tous. Le sergent Chesterfield n’eu même pas besoin de se retourner en entendant le bruit caractéristique d’un cheval qui s’écroule derrière lui, mais n’eu pas non plus le temps de pousser un soupir : déjà, les balles fusaient autour de lui, l’artillerie ennemie les pilonnait sans répits, et l’avancée se faisait difficile.
Aux alentours, ses camarades tombaient un par un, tellement nombreux qu’il ne les voyait plus. Une petite voix dans sa tête (qui, curieusement, ressemblait beaucoup à celle de Blutch) lui chuchota qu’il devenait insensible. Mais comment faire autrement, lorsqu’on côtoyait quotidiennement la mort et la désolation ? Comment se protéger ? Il avait vu bien des hommes hébétés, rendu fou par les horreurs de la guerre, alors, ces horreurs, il avait décidé de ne plus les voir. Il les regardait défiler devant ses yeux, mais ne les voyait plus.
Soudain, un boulet de canon passa à moins d’un mètre de lui, et son cheval dévia un peu de sa trajectoire, se retournant à moitié. Il fut éclaboussé par du sang, des bouts de chair et – non, il ne voulait pas voir ça – des morceaux de cervelle. Par réflexe, il regarda sur le côté. Le boulet qui l’avait manqué de peux avait arraché le crâne et la moitié du visage d’un simple soldat anonyme. Il semblait jeune, plus jeune même que Blutch, et cette vision lui retourna l’esprit comme une chaussette.
Se détournant des cadavres des deux camps qui jonchaient le sol, il leva les yeux vers le surplomb rocheux ou se tenait l’artillerie sudiste. Il fallait faire cesser cette boucherie, il le fallait absolument. Le sergent donna un coup d’éperon dans les flancs de son cheval, et il galopa à travers les lignes, évitant le corps à corps et tentant d’atteindre la base de la colline sans se préoccuper du reste. C’était sans compter un autre boulet de canon, qui vint s’écraser sur lui, ou plutôt sur son cheval. La jambe arrière arrachée, celui-ci s’écroula, entraînant Chesterfield dans sa chute.
Péniblement, il se releva un peu et constata rapidement qu’il était presque seul. Les combats avaient lieu derrière, et les seuls confédérés entre lui et l’artillerie étaient blessés ou morts. Il resta abaissé, tentant de ne pas se faire repérer par les observateurs en hauteur, et entama de ramper vers son objectif. Un hennissement le fit stopper dans sa progression. Il osa un regard en arrière, et il croisa celui de son cheval, suppliant. « J’ai compris, mon beau », chuchota-t-il en saisissant prudemment son fusil. Il visa entre les deux yeux. Le coup de feu fit peu de bruit dans le vacarme environnant. « Pardon. »
Progressant lentement parmi les corps, le Sergent arrivait presque au bas de la colline lorsqu’un premier canon explosa. « Ah ! » pensa-t-il, « Nos gars de l’artillerie sont peut-être dans une mauvaise posture mais ils ont de la ressource. » Ensuite, les autres canons explosèrent tous en même temps, car la réserve de poudre c’était enflammé. Chesterfield se leva et recula rapidement pour ne pas se faire écraser par un éboulement, et se retrouva derrière les confédérés qui reculaient. Se refusant de tirer dans le dos de ses ennemis, il les dépassa et tenta de rejoindre sa propre ligne de front, lorsqu’une douleur fulgurante transperça son dos, pile entre les deux omoplates. « Ils m’ont eu. » il s’écroula. « Et en plus, de dos, on va croire que je fuyais. Merde. »
Sa dernière pensée avant de sombrer dans l’inconscience fut pour le Caporal Blutch. « Il n’aura pas le plaisir de me descendre lui-même, en tout cas… »
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J'ai commencé à me procurer cette collection que l'on retrouve beaucoup en seconde mains (étrange, peut-être des lecteurs qui s'attendaient à de l'inédit) ce qui me permet de reconstituer plus rapidement une intégrale en attendant... Et j'avoue que je suis plutôt contente des dossiers. Et ça fait joli dans ma bib avec la frise. J'ai hâte de récupérer le tome 4, car j'aime particulièrement "indien mon frère" et je ne l'ai pas encore!
Oooh, désolée de vous avoir coupé dans mon élan :x ce sera pour l'année prochaine. En tout cas c'était très drôle
C'est vrais, j'ai même été tentée de l'acheter, avant de me rendre compte que les 4 volumes qui me manquaient de l'autre intégrale ne comprenait qu'un seul de la Patrouille des Castors (les 3 autres sont les Stany Derval et Jacques Le Gall). Depuis hier, je possède le dernier qui me manquait avec les Castors, donc je ne cherche plus que les autres séries de MiTacq.
Merci pour le lien pour les autres, car malgré tout, cette nouvelle intégrale est belle, quoi que je la trouve un peu moins documentée.
Comme dirait un auteur de fantasy humoristique bien connu dans l'un de ses roman traitant des absurdités de la guerre: "Le jour qui se lève est un gros poisson"!
MiTacq (Michel Tacq) était un scénariste et dessinateur de bande-dessinée Belge, qui a notamment publié, chez Dupuis (et dans le journal Spirou), la série "La Patrouille des Castors", avec Jean-Michel Charnier au scénario (sauf sur la fin). Ce n'est pas son unique série, on lui doit également "Stany Derval" et "Jacques Le Gall".
Il tenait plus que tout à publier une série scoute. Chez les Castors, nous pouvons suivre les aventures de Poulain (le leader), Chat (le second), Faucon (l'intello), Tapir (le gourmand) et Mouche (le plus jeune). Leur dynamique amicale est la clef du succès de la série selon moi, car leurs aventures restent relativement classiques (mais plaisantes!). La série prend dès fois des accents très graves, en traitant notemment de la problématique des réfugiés ou des pays sous dictature dans plusieurs albums, mais heureusement, Tapir est toujours là pour détendre l'atmosphère.
Vous souvenez-vous de nos héros éclaireurs?
Il y a plusieurs intégrales pour retrouver ces histoires: Stany Derval, Tout MiTacq (épuisée ) , La Patrouille des Castors (publiée actuellement)
[img=la patrouille]http://bdi.dlpdomain.com/serie/visuel/BDA_4060/1.jpg[/img]
(petit racontage de vie:)
Tout à l'heure, j'étais à Bruxelles (pour un entretien d'embauche, il c'est bien passé), et je suis repassée dans le centre, dans un quartier que j'aime particulièrement, avec une concentration très importantes de librairies, d'occasion ou non. (J'en ai profité pour commander au Dépôt la version collector d'Arabesque... avec la figurine...)
Cherchant des tomes seuls et des Rombaldi (et me retrouvant finalement avec cette collection du genre "les chevaux dans l'armée", j'ai un peu dévié j'avoue), je regarde les BD de plus grands formats (avec beaucoup de Rombaldi justement), et j’aperçois une fresque que je connais bien...
[img=Tout MiTacq]http://img.2ememain.be/f/normal/274520114-tout-mitacq-10-volumes-39-aventures-patrouille-des-castors.jpg[/img]
(C'est la seule image que j'ai trouvé, et ça tombe bien, c'était exactement l'état de ma collection avant ce merveilleux matin).
La Patrouille des Castors, avec les Tuniques Bleues et le Picsou Magazine (on peut bien s'écarter du franco-belge de temps en temps, surtout pour Don Rosa), c'était mes BD fétiches. Dans le sens que je les louais à la bibliothèque tellement souvent que j'usais les volumes à moi toute seule. Alors, vers la fin des années 90, ma maman a commencé à acheter l'intégrale Tout MiTacq près de là ou elle travaillait. Puis elle a été mutée en province et adieu les librairies! J'en était au tome 10, il en était prévu 14. Quand j'ai commencé à étudier à Bruxelles (ten years later...), c'était fichu, ils étaient introuvables ou bien trop onéreux pour mon argent de poche. Il faut savoir que cette série (surtout les derniers tomes) a une cote très élevée, plus même que certain Rombaldi. Et ce matin, il était là. Le tome 12. Je ne l'avait jamais vu. Et à moins de 10 euros. "Chargeeeeeer!". Bon il m'en manque toujours trois mais...
Merci pour votre accueil! j'imagine que moins de filles lisent des BD de guerre (c'est ainsi que beaucoup de gens n'ayant pas lu les Tuniques Bleues voient l'histoire), ce qui, dans ce cas, est franchement dommage!
Merci pour votre accueil! ça fait plaisir de parler de ces bons moments.
Eh non, je ne suis pas la fournisseuse d’œufs de pâques. Je pense que c'était l'infirmière devant moi qui les avait apportés Mais il était partageur par contre!
J'ai trouvé un scan (en l'occurence ceux plus haut, je fais vraiment pas gaffe) et je m'incline face au travail de recherche... mais il reste encore sa tombe à retrouver, et je m'y attèle de ce pas!
Merci pour ton avis! je tenterais bien cette intégrale alors, tant pis si j'ai quelques albums épars à côté, je la trouve assez classe.
Bonjour je n'avais pas vu qu'il y avait un topic de présentation, désolée.
Je m'appelle Marie, j'ai 24 ans, je suis bibliothécaire (au chômage après un an de remplacement), et j'ai découvert les Tuniques Bleues à la bibliothèque de ma ville (coïncidence entre mon métier et ce fait? je ne pense pas). J'occupe mon temps actuellement avec la recherche d'emploi (damned), l'écriture, la lecture, et peut-être bientôt des enquêtes dans un cimetière.
J'ai tenté de jouer à Nord vs. Sud. Je n'ai strictement rien compris. Pourtant j'ai l'habitude des jeux de stratégie, mais là, je sais pas si c'est Cancrelat qui me perturbe...
Merci d'avance de votre accueil.
Du coup j'hésite énormément entre la Rombaldi et celle-ci. Que me conseillez-vous?
Au passage, j'ai vu que la page Wikipédia de Salvérius a été modifiée suite à la sortie de l'intégrale. Apparemment il y est indiqué qu'il serait né à Ghlin en 1933, alors qu'à peu près partout sur internet, notamment sur le site de Dupuis, il serait né à Soignies en 1935. Ce qui fait 2 ans de différence et une vingtaine de kilomètre quand même.
Si quelqu'un possède cette intégrale, pouvez-vous me confirmer cette incohérence (avec un scan, pour voir le contexte)? J'habite moi-même à Soignies et j'ai toujours entendu dire qu'il y était enterré (bien que je n'ai pu trouvé sa tombe dans notre cimetière, qui est vraiment grand et labyrinthique). Je compte bien faire une petite enquête de terrain.
Je les ai vue souvent dans les boutiques d'occasions. Justement, comme pour l'instant je n'ai que quelques albums (bénies soit les bibliothèques), pensez-vous qu'il soit intéressant d'investir dans cette édition-là? Avec la nouvelle intégrale, n'y-a-t-il pas un risque que la Rombaldi cesse d'être édité? D'ailleurs, le prochain tome est-il prévu après la publication de l'album 60?
Un grand merci d'avance
Bonjour à tous (c'est mon premier message sur le forum).
J'ai eu l'occasion de rencontrer Cauvin lors d'un festival BD local (Capbulles à Soignies, Belgique, au profit de l'association Cap48) il y a déjà plus d'une semaine. Avec les événements qui ont suivit, j'en ai profité pour me replonger (que dis-je, me planquer derrière) ma pile de BD et de constater que j'avais beaucoup moins d'albums des Tuniques Bleues que dans mon souvenir (mes nombreux passages en bibliothèque m'ont permis de tous les lires à une certaine époque).
Je partage donc avec vous les souvenirs de cette belle journée:
Il y avait des vendeurs neufs/occasions sympas, et surtout, il fallait acheter un album pour avoir droit au petit ticket nous permettant d'aller voir nos auteurs préférés. Je n'avais malheureusement pas le temps de tous aller les voir, j'ai donc foncé ("mon dieu, lequel des albums n'ai-je pas? euh? Ah, Baby Blue j'en suis sûre je ne l'ai pas") pour pouvoir accueillir Cauvin dès son retour de la pause de midi. Devant moi une infirmière (grande fan des femmes en blanc), et à côté la file des fans de Kox.
Il échangeait un peu avec les lecteurs, mais étant moi-même timide (et intimidée), j'ai eu du mal à engager la conversation. J'ai quand même pu glaner des informations sympas. Lui confiant ma préférence pour Blutch, il me déclare: "Vous serez très surprise par le prochain tome. Enfin, non, pas le prochain, celui que Lambil dessine actuellement, le 61." (Ce à quoi Kox a répondu: "Oui, ils font leurs coming out", ce qui a valu pas mal d'éclats de rire aux alentours)
Je n'ai pas osé lui confier que je n'avais pas encore lu le 59 (en rupture de stock quand je suis arrivée après-midi au festival).
En attendant que l'encre sèche et avant de colorier mon petit Blutch, Cauvin jette un œil au dessinateur d'à côté (dont j'ai oublié le nom). "Ah, vous voyez mademoiselle, je m'entoure toujours de gens qui dessinent comme... Oh, l'autre là (il désigne Kox), alors qu'il y a ce genre de dessinateurs." En effet il dessinait une très jolie fille... Je lui vante alors les qualités de Lambil (pardon Kox), mais il me rétorque que lui, c'est plutôt une histoire de caractère...
Je vous laisse avec quelques photos prises cette après-midi-là.
[img=1]http://41.media.tumblr.com/5bd2a5933d5bac02d62a7d6b694ceaab/tumblr_inline_o4t00uPlke1rwgh71_540.jpg[/img]
"Mais il dessine bien lui!"
[img=2]http://40.media.tumblr.com/160f770d70407720faf293070291fd87/tumblr_inline_o4t00pK5Qr1rwgh71_540.jpg[/img]
Pour un scénariste je trouve qu'il se défend bien
[img=3]http://40.media.tumblr.com/ac64b60d243548f6627b4615240ddc52/tumblr_inline_o4szzmrZNX1rwgh71_540.jpg[/img]
Et Blutch <3
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Les Tuniques Bleues Par Lambil-Cauvin et Salvérius-©Dupuis,
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